27 décembre 2016

De Bangkok à Siem Reap, traverser la frontière en passant par Poi Pet

Après 5 semaines passées en Thaïlande, il est temps de découvrir de nouveaux horizons, nous mettons le cap sur le Cambodge.

Mini-van, bus ou taxi ?

Pour se rendre à Siem Reap plusieurs options s’offrent à nous (encore et toujours des choix) :

  • Le mini-van ou bus qui nous dépose à la frontière, passer la frontière à pied avec nos sacs et récupérer un autre moyen de transport côté Cambodge. Le plus compliqué et de fait pas forcément le plus économique.
  • Le taxi qui nous emmène à la frontière puis un second de l’autre coté. Le plus rapide, mais aussi le plus onéreux.
  • Le bus qui nous emmène à la frontière nous dépose pour qu’on puisse faire nos visas et nous récupère de l’autre côté. Le tout en conservant nos sacs à dos en soute (seule la compagnie Transport Co ltd assure cette correspondance). Le plus simple et le plus économique si tout se passe bien.

Nous optons pour la troisième proposition même si nous ne sommes pas sereins de laisser nos backpacks sans surveillance (ces derniers ne contiennent rien de valeur mis à part notre lessive à main « Génie sans frotter », introuvable en Asie). 2 jour avant le départ nous dégainons le PC et réservons 2 places via le site suivant : http://thaiticketmajor.com/ . Économique, nous payons en ligne 20 euros et pouvons ainsi conserver les quelques Baths qui nous restent.

Traverser la frontière du Cambodge en bus, easy !

L’obscure gare routière de Mo Chit 2 (ou Chatuchak pour les intimes)

Nous quittons notre hébergement à 7h, direction la station de bus de Mo Chit 2 (Chatuchak). Nous prenons le taxi, car nous avons un horaire à respecter. On doit l’avouer, après de nombreuses lectures ce passage de frontière ne nous inspire rien de bon : « gare routière bordélique », « corruption à la frontière », « vol de sacs » ect…  On met donc toutes les chances de notre côté ! 25 minutes et 300 Baths plus tard nous arrivons à destination. La station de Mo Chit 2 est grande certes, mais plutôt bien organisée et dotée de personnels très aidants. Bref rien à voir avec ce que nous avions lu… Le comptoir de la compagnie Transport Co ltd se situe au rez de chaussée de Mo Chit 2 à la porte D. On nous remet nos contremarques en échange de la confirmation d’achat sur le téléphone, là encore un jeu d’enfant ! Les 7 eleven en place nous permettent de nous armer en nourriture et boisson pour le trajet à venir. Nous décollons à 8h30, c’est parti  pour 4 heures de route avant de rejoindre la frontière de Poi Pet.

Un bus étonnamment confortable

Le bus est relativement confortable, du moins pas le pire que nous ayons expérimenté. Une fois à bord, on nous distribue un fried rice saumon en boîte et une bouteille d’eau. Heureusement nous avons amené nos victuailles ! Quelques minutes avant l’arrivée, un acolyte de la société de transport nous propose ses services pour faciliter l’obtention du visa, l’ensemble du bus décline son offre. Règle n°1 : ne JAMAIS laissé son passeport à un inconnu.

Traverser la frontière à pied…avant de remonter rapido dans le bus !

Le chauffeur nous dépose côté thaïlandais en nous expliquant la marche à suivre. Nous ne comprenons absolument rien aux instructions ! Notre plan ? Ne pas s’éloigner du groupe et suivre le reste de la troupe ! Nous entrons dans le poste frontière avec notre papier de sortie de territoire dûment complété pour se faire apposer le tampon de sortie. 45 minutes plus tard nous quittons officiellement la Thaïlande pour entrer dans un no mans land qui s’étend sur plus de 500 mètres. On y retrouve vendeurs de cigarettes et d’alcool : le duty free version local. Nous assistons également à une scène d’horreur qui reste aujourd’hui encore gravée dans nos mémoires. Des camions grillagés traversent cette zone avec comme cargaison des centaines de personnes (enfants compris) entassées tels des animaux. Nous réalisons alors la chance de bénéficier d’un passeport français qui nous ouvre les portes de tous les pays. Nous prenons également conscience de l’envers du décor.

C’est avec des frissons dans le dos que nous entrons dans l’Office du Cambodge pour demander notre Visa. Compter 30$ + 100 Baths pour les poches des douaniers. Nous n’avons pas vraiment le choix, donc nous payons. Nous marchons jusqu’au poste de douane Cambodgien afin d’obtenir le précieux tampon, 10 minutes plus tard c’est chose faite. Nous remontons rapidos dans le bus en croisant les doigts pour que les soutes n’aient pas été ouvertes pendant l’arrêt. Le bus au complet, nous reprenons la route.

La différence entre la Thaïlande et le Cambodge est flagrante à la frontière. On passe des gros 4*4 aux petites charrettes tirées par les chevaux. Le plus surprenant réside dans la multitude de casinos qui bordent la frontière, un contraste de plus dans ce pays qui nous réserve bien des surprises.

Nous arrivons à Siem Reap aux alentour de 16h.  Nous récupérons nos précieux backpack et sommes enfin soulagés. Comme d’habitude une armée de tuktuk nous attend à la sortie du bus, mais surprise pour une fois c’est gratuit et compris dans le billet !

 

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